Nous allons tâcher de montrer à quoi servent les monologues proposés dans les textes A, B et C. Tout d’abord, il serait bien utile de définir le terme « monologue » ; effectivement, une pièce de théâtre est essentiellement constituée de dialogues entre les personnages mais il arrive aussi qu’un protagoniste s’isole sur scène pour parler –seul-. C’est ce phénomène que l’on nomme un « monologue ». Il est bon de noter que ce dernier persiste à travers les siècles du XVIe avec Molière au XVIIIe avec Alfred de Musset. On retrouve des monologues dans tous les textes de ce corpus.
Les monologues ont différentes fonctions dans la pièce, nous allons les classer en deux catégories : Nous remarquons que dans l’extrait A, le monologue se trouve dans la première scène de la pièce –scène que l’on nomme « scène d’exposition »- nous voyons cela par les didascalies fonctionnelles « Acte I, scène 1 ». Le but d’une scène d’exposition -et par ailleurs de ce monologue qui est présent dans la première scène de la pièce- est d’informer les spectateurs sur le cadre spatio-temporel mais aussi sur l’intrigue ou les personnages par exemple. Ici, dans le texte de Molière, nous en apprenons un peu plus sur les histoires sentimentales de George Dandin qui s’est marié avec une noble Angélique alors que lui n’est pas de cette classe sociale, il fait donc une critique de la haute société : « à tous les paysans qui veulent s’élever […] et s’allier […] à la maison d’un gentilhomme » l.2-3 « c’est notre bien seul qu’ils épousent » l.8. Cela nous donne des informations sur le thème ainsi que sur l’ambiance de la pièce.
Dans les textes B et C, les choses se passent différemment. Les personnages qui produisent le monologue sont présents sur scène pour exprimer leurs sentiments, pour essayer de prendre du recul vis-à-vis de la situation et ainsi pouvoir mieux résoudre leurs problèmes. Pour appuyer leur discours, ils utilisent le discours indirect libre : « le tien est-il donc de me tromper ? »