L'étranger camus - étude de l'incipit
L’étranger- Albert Camus. Etude de l’Incipit.
INCIPIT : Informer sur intrigue, personnages, cadre spatio-temporel, horizon d’attente.
1er axe : Une écriture désincarnée. A. La découverte d’une interiorité.
-1ere personne et temps de l’écriture. _ Omniprésence du pronom « je » _ Choix des marqueurs temporels qui tendent vers le journal intime. _ Les temps : Pc, présent, futur… Marquent l’intériorité du personnage.
- Il n’y a pas les indices traditionnels qui visent à présenter le contexte et les personnage du roman. Pas de logique narrative propre à ce genre…
- Temps isolant et lecteur isolé dans le présent qui se déroule devant ses yeux. Mise à nu d’une conscience.
- Oralité apparente du discours. _ Du coté de l’écriture : On a une « écriture blanche » : Réduite à l’essentiel. _ Phrases très simples, sous forme de notes, réduites à la plus simple expression grammaticale possible.
- Style direct / Expression enfantine.
-Sécheresse du langage qui suggère la sécheresse du cœur.
- Succession d’actions mécanisées. _ Les faits sont énumérés de la manière la plus épurée possible. _ Asyndètes : Absence de coordination, Absence des termes de liaison.
®Illusion d’une succession d’actions mécanisées.
®Découverte d’une intériorité, le lecteur se trouve face à un genre romanesque inhabituel, perd rapidement ses repères.
B. Une rupture avec les codes traditionnels du roman. - L’absence frappante de description. En quoi est -elle source de malaise?
_L’incipit montre un certains nombre de personnages mais n’en décrit aucun. _ Ni pour Céleste le patron, ni pour Emmanuel le concierge, ni pour le militaire. Seul le directeur de l’asile à droit à un semblant de description : « C’était un p’tit vieux ».
® Les lieux ne sont pas davantage objet de description. Tout le récit se concentre sur l’enchainement des actions qui n’en prennent que plus d’importance. - Vers une complète