L'adolescence projet 1
Psychiquement
On le voit déjà avec le développement physique : la puberté inquiète, taraude et questionne le garçon et la fille. Or peu nombreux sont les adultes, actuellement, à se sentir capables de lui expliquer son évolution dès la fin de l'enfance déjà, et encore moins pendant l'adolescence, car la nouvelle envergure du jeune garçon ou de la jeune fille au plan sexuel, jointe à leurs difficultés à se gérer au plan socio affectif, mettent l'adulte mal à l'aise, et d'autant plus que certains tabous subsistent.
La nouvelle envergure du jeune est bien sûr nécessaire, et déclenche spontanément les difficultés socio affectives. Ces difficultés sont socioculturelles d'une part, et naturelles de l'autre.
Au plan socioculturel, puisque l'adulte est généralement indisposé par la maturité sexuelle du jeune, et d'autant plus que des phénomènes tels que le jeunisme ou l'adultisme prennent de l'ampleur. Cela brouille les pistes entre générations, et le jeune s'interroge sur la maturité sociale du monde dans lequel il vit. Les réponses qu'il trouve successivement, ou qu'il affine, lui permettent de définir sa propre démarche sociale de futur adulte.
Au plan naturel, les difficultés socio affectives sont notamment liées à la montée du désir. Le jeune doit nécessairement parvenir à se resituer dans son environnement social (famille, professeurs, petit ami(e)s ami(e)s, copains/copines, camarades, fréquentations).
Vis-à-vis de ses parents, un nouveau rapport doit émerger, afin que le jeune puisse s'émanciper à son aise. Si une nouvelle distance ne s'instaure pas, il sera toujours plus mal dans sa peau. (La psychanalyse parle de nécessaires réactivations du complexe d'Œdipe, lors desquelles les parents ont leur rôle à jouer.)
Le jeune est