L'altérité dans jane eyre

4615 mots 19 pages
La publication, en 1847, de Jane Eyre est remarquée par la critique notamment en raison de la place inédite, pour l’époque, que le roman laisse au personnage principal. En effet, on comprend, dès la couverture et les premières pages, que l’auteur, dissimulée sous le pseudonyme Currer Bell, a clairement voulu donner à son personnage éponyme une présence et une force peu commune et dont on trouve peu d’antécédents dans la littérature contemporaine, même chez Jane Austen et son Emma, avec laquelle Jane (Eyre) est parfois comparée. C’est un truisme que de dire que le personnage de Jane est central au roman, d’autant que ce dernier est sous-titré « an autobiography ». A ce titre, le lecteur se retrouve directement confronté au personnage avec une narration à la première personne qui lui permet de suivre au plus près les épisodes marquants de la vie de l’héroïne depuis son enfance jusqu’à l’âge adulte. Il l’accompagne ainsi tout au long de cette évolution dans son rapport au monde, à son environnement et aux autres. Ces « autres », les autres personnages du roman qui gravitent autour de l’héroïne, sont finalement assez nombreux et très divers dans leurs « personnalités », leurs statuts, leurs rôles par rapport à l’héroïne à laquelle ils s’opposent ou apportent leur soutien. Les femmes sont plus nombreuses mais peut-être aussi moins « marquantes » à la première lecture ; certains ne font que de brèves apparitions dans le roman et n’en sont pas pour autant dénués de force narrative ou symbolique. Autrement dit, l’altérité dans Jane Eyre revêt des formes et des fonctions multiples. On rejoint là la définition à la fois simple et signifiante que donne Le Petit Robert de l’altérité comme le « caractère de ce qui est autre ». L’absence de déterminant devant « autre » est à ce titre révélateur de la dimension englobante du concept d’altérité comme quelque chose de défini et d’indéfini, au visage protéiforme et dont l’appréhension n’est peut être pas si aisée qu’elle peut le

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