L'analyse du discours
Les principales questions auxquelles l’analyse du discours est censée répondre, sont celles du "Comment" et du « Pourquoi » de l’activité langagière, par opposition aux méthodes traditionnelles d’analyse qui plaçaient au centre de leur problématique les questions "Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? ».
L’analyse du discours est née dans les années 50 à la suite de la publication de l’article de Zellig Harris "Discourse Analysis" dans la revue ''Language #28, 1952'', [trad. fr. Langages #13, 1969].
L’analyse du discours se veut en réaction, d’une part, à la tradition philologique des études de textes et, d’autre part, à la linguistique de la langue cantonnée dans la description de la phrase en tant que plus grande unité de la communication.
Dans la conception traditionnelle, un sens stable et unique est attribué au discours/texte. Cette logique fait du discours un objet clos.
Dans la conception linguistique classique assortie de l’œuvre de Saussure, l’attention porte sur les structures de langue : phonologie, syntaxe, morphologie, sémantique structurale. Aucune considération n’est faite du sujet de la communication. La fonction objective du langage est mise au premier plan. La linguistique classique se veut donc descriptive et immanentiste.
Par contre, avec l’analyse du discours, l’accent porte sur l’articulation du langage et du contexte, sur les activités du locuteur.
Dans cette approche, le sujet est considéré comme un acteur sociohistorique agissant par le langage, et la fonction subjective est considérée comme fonction fondamentale de la communication langagière.
Il existe diverses approches d’analyse du discours, chacune prenant en considération des aspects