L'arrestation de gbagbo
De Emmanuel PEUCHOT (AFP) – Il y a 2 heures
ABIDJAN — Impacts de roquettes, murs noircis, blindés calcinés, chaos dans les appartements : la résidence présidentielle de Laurent Gbagbo à Abidjan, où il était retranché avec femme et enfants, porte encore les stigmates des heures qui ont précédé son arrestation le 11 avril.
Sur le mur de l'entrée principale de la résidence du quartier de Cocody (nord), une roquette a laissé un immense trou. Juste à côté, deux engins blindés dirigés vers la route d'accès ne sont plus que des carcasses calcinées.
La caserne de la Garde républicaine jouxtant l'entrée a été totalement détruite par les missiles des hélicoptères de la force française Licorne. Les diverses frappes ont permis aux combattants du président Alassane Ouattara d'entrer enfin dans une résidence dont, durant des jours, ils n'avaient pu déloger les défenseurs.
Un premier bâtiment, le poste de la garde armée du président, est en partie brûlé. Un mur est percé par deux roquettes.
Un chemin goudronné descend ensuite vers le portail d'accès à la résidence proprement dite, là où M. Gbagbo, sa femme Simone, des enfants et petits-enfants du couple et leurs employés - une centaine de personnes au total-, étaient retranchés jusqu'à l'assaut final et leur arrestation par les Forces républicaines (FRCI) de M. Ouattara.
Dans les allées tournant autour du large bâtiment moderne d'un étage, situé au bord de la lagune, une trentaine de 4X4 civils et de grosses berlines noir ou bleu sombre sont abandonnés çà et là, portes ouvertes, certains avec des impacts de balles.
La façade donnant sur la lagune est partiellement brûlée. Cinq voitures calcinées stationnées devant ont progagé l'incendie au bâtiment, explique un guide au Premier ministre Guillaume Soro, venu visiter les lieux lundi.
Conviée pour la visite, la presse n'a pas eu accès au sous-sol où M. Gbagbo a été arrêté.
Dans salons, bureaux et chambres,