L'arrière dans la première guerre mondiale
Définition du sujet :
1 – L’Arrière : Ce sont tous ceux qui, tant militaire que civils, dans une guerre, ne prennent point part aux opérations. Ce sont donc tout aussi bien les femmes, les vieillards, les enfants, les hommes politiques, etc… On oppose l’Arrière au front sur lequel les combats ont lieu.
2 – Première Guerre Mondiale : Normalement, lorsque l’on parle ou étudie la Première Guerre Mondiale, il s’entend qu’il s’agit plutôt de la période allant du 28 juin 1914 (attentat de Sarajevo) au 11 novembre 1918 (armistice à l’Ouest) ; ici, logiquement, il vaut mieux s’intéresser simplement aux périodes de combats, c’est-à-dire de septembre 1914 à novembre 1918, car le sujet invite à s’arrêter sur ce qui fait l’Arrière (et donc l’arrière du front !!!).
Problématique : En quoi peut-on dire que la Première Guerre Mondiale mobilise toutes les énergies de l’Arrière au service du front ?
Plan : Une fois encore, plusieurs plans sont possibles ; un plan qui consisterait à s’interroger en quoi l’Arrière est au service du front, puis en quoi l’Arrière se détourne du front pourrait être cohérent, mais le risque est grand d’avoir un devoir déséquilibré ou de « raconter » ce qui fait la vie au front… Plus simplement, on peut montrer en quoi la guerre modifie profondément toute la vie à l’Arrière, notamment dans les domaines politiques, économiques et sociaux.
Mis à part les récents travaux de Stéphane Audoin-Rouzeau et d’Annette Becker, peu d’études ont été menées sur le sort des civils en zone occupée. Pour eux aussi, les conditions de vie dans les villes sont difficiles : réquisitions, atrocités collectives, représailles… Si les plus indigents de ces régions occupées sont évacués vers l’Arrière français où leurs compatriotes les qualifient de « boches du Nord », les autres civils sont eux « intégrés » à la guerre par les camps de travail. Celui de Holzminden, créé dès août 1914, accueille, lui, des résidents