L'art nazi
L’instauration d’un régime nazi, en Allemagne, donna également naissance à un nouveau type d’art. L’art officiel, s’inspirant clairement du classicisme, reste l’opposé même de l’art que les nazis qualifiaient de dégénéré. L’art nazi rejette toute modernité et prône un retour au passé.
Breker, Thorak et Klimsh sont trois sculpteurs officiels du Reich. Ils produisaient des œuvres de nus, souvent des sculptures liés à des sujets mythologiques : des athlètes et des guerriers, pour les hommes, à style nordique : fiers, droits, corps musclés brandissant des armes. Pour les femmes, les artistes officiels représentent des sortes de déesses à corps parfait, géométriques. Elles sont caractérisées par des corps parfaits, des chevilles étroites et allongées et des seins ronds et bien mesurés.
Les sculpteurs nazis imitent les grands maîtres du classicisme, ils affirment que l’art moderne n’est pas de l’art à proprement parler et que la seule beauté artistique se trouve dans l’art passé. Il en va de même pour la peinture, les peintres officiels de l’Allemagne nazie se bornent au réalisme et au néo-classicisme sans jamais rien de moderne dans leur toiles. Cet art est donc largement encouragé par le régime nazi, désigné comme modèle de l’art pur, de l’art allemand, de l’art aryen. Cette mise en avant de l’art officiel par le gouvernement de Hitler n’a pas une fois encore que des raisons artistiques. Cet art officiel est avant tout un art de propagande. Il proclame haut et fort les différents aspects de l’idéologie nazie à commencer par la pureté de la race aryenne, la virilité des hommes ainsi qu’un soutien sans faille au régime. La toile d’Adolf Wissel « La Famille de Paysans de Kalhenberg » en est un exemple flagrant. Dès 1933, Goebbels, ministre de la propagande encourage vivement les artistes à exalter les valeurs de la race allemande. Les œuvres d’art doivent dénoncer le bolchevisme, les juifs et
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