L'atelier du peintre
Le Réalisme
Le Réalisme apparaît en peinture autour de 1830, il délaisse l'idéalisme romantique, tant dans ses genres que dans ses thèmes, en s'opposant notamment à la subjectivité ou à la peinture d'histoire, pour s'intéresser aux scènes et aux mœurs de la vie quotidienne, avec un souci de vérité. En tant que mouvement, il ne se constitue véritablement qu'entre 1850 et 1870. D'abord introduit par le paysage, grâce aux peintres de l'école de Barbizon (Théodore Rousseau, Dupré, Diaz, Daubigny), qui annoncent également l'avènement du naturalisme et de l'impressionnisme. Le Réalisme décrète que tout événement, objet, être, chose ou action est digne d'être un sujet pictural, et qu'il doit être rendu de manière véridique. Appliqué à une œuvre d'art, le terme réaliste peut avoir une connotation péjorative, mais peu à peu, il s'est imposé comme un style véritable et une esthétique à part entière. Souvent employé pour évoquer des scènes de la vie des gens simples, qu'ils soient de la campagne ou citadins,le terme recouvre également une critique des conditions sociales. Les œuvres des trois principaux artistes français représentatifs du réalisme, Gustave Courbet, Honoré Daumier et Jean-François Millet, sont à classer dans le réalisme social. L’artiste qui a revendiqué explicitement le terme réalisme est Gustave Courbet.
En 1855, écarté de l’Exposition universelle, il fait construire en face de l’Exposition officielle une tente sous laquelle il présente 40 tableaux et dessins. A l’entrée, on peut lire : « Pavillon du Réalisme ».
Description générale
La scène se passe dans l'atelier de Courbet à Paris. Elle est divisée en trois parties : au centre, l’artiste, avec derrière lui, un modèle nu. À sa droite, les élus, les bons ; à sa gauche, ceux qui vivent de la mort et de la misère. Le tableau se présente donc comme un jugement dernier. Courbet en dit ceci dans une lettre qu'il adresse à son ami Champfleury en janvier 1855 : «