L'eau dans tlmdm
Tous les matins du monde est un court roman écrit par Pascal Quignard mais aussi un film d’Alain Corneau qui a connu un grand succès. L’histoire se déroule en France, à l’époque de Louis XIV, où toutes les folies sont permises. Versailles est le lieu du luxe, de la profusion, de l’extravagance. A cela s’oppose la maison reculée près de la Bièvre où habite monsieur de Sainte Colombe avec ses deux filles. Même si le milieu de la cour n’apparaît que peu de fois directement dans les œuvres, on constate qu’elle a une influence importante sur les personnages et sur le déroulement de l’histoire, nous nous demanderons donc quelle est l’importance de la cour dans l’œuvre ?
I- Opposition entre la cour et la province :
1) Des environnements différents
On sait que Sainte Colombe habite le long de la Bièvre, un affluent de la Seine, « Il vivait (…) dans une maison qui avait un jardin qui donnait sur la Bièvre. Le jardin était étroit et clos jusqu’à la rivière… ». L’endroit est donc calme et loin de Paris.
p.14 « La route qui menait chez Sainte Colombe était boueuse dès que les froids venaient.» Cette route s’oppose aux pavés bruyants de Paris. Les accès aux différents lieux sont aussi différents que les lieux eux-mêmes.
On observe dans le film que la grande maison est sobre, peu meublée, avec le strict nécessaire, mais Sainte-Colombe va jusqu’à se faire construire une cabane « sa vorde »p.20 pour être encore plus isolé qu’il ne l’est déjà. On constate cependant une abondance du linge lors des deux scènes du film où Madeleine fait la lessive.
Il vit dans « la ruine et le silence », Monsieur Caignet envie « les forêts vertes » qui surplombent le domaine de Sainte Colombe. Il vit au milieu des « dindons, des poules et des petits poissons » p.29. Sainte Colombe vit donc au milieu de la nature, entouré de la faune et de la flore. Il y a la forêt, la rivière, les animaux, on est bien dans un milieu reculé,