L'HISTORIEN ET LES MEMOIRES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN FRANCE.
Deux enjeux sont majeurs :
→ L'objectivité de l'historien : il travaille à partir de sources multiples. Il les confronte et s'appuie sur des faits. Il y a une véritable recherche de preuves et vérités sans oublier que la mémoire dépend de la subjectivité.
→ L'instrumentalisation de la mémoire, du passé : on utilise le passé à des fins idéologiques et politiques.
→ Comment le travail de l'historien menait par les historiens a-t-il permis de passer des mémoires de la seconde guerre mondiale à son histoire ?
I) L’historien face aux mémoires immédiates (1945-1960).
A) DES MEMOIRES HEROÏQUES
1) Contexte de l'après-guerre :
Pour D-G, l'urgence nationale est de reconstituer l'unité nationale et de refermer les blessures (défaite de 1940 ; la collaboration ; persécution et violences ; et l'épuration).
Épuration : Ici, on parle du régime de Vichy qui s’effondre, on a punit sans jugement.
Politiquement, D-G doit se faire reconnaître comme le chef officiel de la France.
Il doit être à la tête du GPRF. Ce dernier est fondé en 1944 à Alger.
D-G obtient officiellement la reconnaissance des alliés en tant que dirigeant légitime officiel.
En Janvier 46, notre leader démissionne de la GPRF.
Les procès du Maréchal PETIN et de Pierre LAVAL contribuent à ressouder les Français.
PETIN fut condamné à mort, mais une fois D-G intervenue, il sera finalement condamné à la prison à vie.
2) Deux mémoires dominantes et concurrentes alimentent l'héroïsation de la résistance. Il y a tout d'abord le parti Gaulliste surnommé le « resistancialisme » (Henry ROUSSEAU). C'est le mythe d'une France unanimement résistante derrière D-G. Il occulte la collaboration de l'état.
Puis, le parti communiste que l'on surnomme le « parti des 75 000 fusillés ». Ils vont insister sur une résistance héroïque et courageuse. Ils mettent en valeur le monde du peuple face aux élites.
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