L'homme est la mesure de toute chose
L’homme est la mesure de toute chose
Introduction
Protagoras, sous la plume de Platon dans la République, dit que l’homme est la mesure de toute chose. Cette phrase introduit en effet une dimension relativiste, dans laquelle chaque homme observe le monde sous un prisme différent, rejetant ainsi toute idée de vérité absolu ou universelle.
D’autre part, cette phrase met également en perspective une notion de mesure, où l’homme serait pris pour unité ou pour étalon. En ce sens il s’oppose à la démesure, à l’ubris. La notion de mesure physique également transparaît au travers de cette phrase, rappelant la présomption des Anciens ainsi que celle des humanistes à placer l’homme au centre de toute chose.
Plan : Dans un premier temps, nous verrons que l’émergence du relativisme induit à un nouveau type de cité qui diffère de celle que dépeignaient Platon et Aristote.
Dans un deuxième temps, nous nous pencherons sur la juste mesure que la vision anthropocentriste tend à établir.
1) Relativisme culturelle Le relativisme culturel est une thèse peu défendue avant le XIXe siècle. Il peut se retrouver, d'une certaine façon, chez Hérodote, en ce qu'il s'attacha à décrire les moeurs et coutumes des peuples qu'il a visités sans porter de jugement extérieur. On le retrouve aussi chez les sceptiques, qui remettaient en cause de façon plus générale l'accès à la vérité. Platon, dans le Théétète, décrit Protagoras de manière polémique comme l'un des défenseurs d'un relativisme individuel.
L'idée de Protagoras est que « l'homme est la mesure de toutes choses ». Protagoras considère que chaque individu croit ce qui est vrai pour lui. En ce sens il peut être considéré comme un précurseur philosophique du relativisme culturel, pour qui chaque individu tient pour vrai ce que sa culture tient pour vrai. La pensée relativiste nie en effet la possibilité de partager une moralité, excepté par convention culturelle.
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