L'hypervitesse
Les logiciels sont toujours plus rapides et complexes ; les téléphones portables occupent toujours plus les moments libres de notre journée ; la radio, les écrans dans le métro, les portables nous assènent sans cesse une information fragmentée, superficielle et envahissante. Ces changements aboutissent à un temps unique, maniaque, hystérique, qui ne tend vers aucun avenir qui ne soit l’instant d’après. « Il faut repenser l’urbanisme dans l’optique d’une architecture de la lenteur », avec des rues tortueuses et la priorité donnée au trafic lent sur le trafic rapide. « La lenteur doit être protégée. Elle a besoin de mesures incitatives, d’aides publiques, de subventions. » Le plus probable, c’est que chacun de nous trouve sa propre voie vers la lenteur, en éteignant son portable ou en se ménageant des oasis réservées aux loisirs et à la vie affective.............................................................................................................................................................................................................................................................................................Nous sommes tous contaminés, malades d’hypervitesse, syndrome dominant du XXIème siècle », nous dit Thomas Eriksen, sociologue norvégien. « Nous vivons à une époque où la cigarette a remplacé la pipe, où le courrier électronique prévaut sur la correspondance par lettres et où le flash d’information est le produit qui marche le mieux dans les