CH-262. Ce matricule fut attribué à Alexandre Soljenitsyne dans le goulag d’ Ekibastouz. Il y passa huit années de sa vie, accusé d’activité contre-révolutionnaire. Sa sentence fut ordonnée suite à la découverte d’une lettre par la censure militaire. Dans celle-ci, Soljenitsyne critiquait ouvertement la politique et les compétences militaires du dictateur Joseph Staline. Il l’accusait d’avoir decapité l’Armée Rouge lors des « Purges » qui consistaient à éliminer les opposants politiques du dictateur. A sa libération, il fut envoyé en « exil perpétuel » au Kazakstan. Alors frappé d’un cancer, il s’acharna afin d’obtenir sa réhabilitation. Celle-ci lui fut accordé e le 6 février 1956. Privé de liberté d’expression dans une Union Soviétique bousculée par la seconde guerre mondiale et les indénombrables répressions politiques, Soljenitsyne est victime d’une injustice effroyable. Il se sent impuissant face à sa propre vie. Victime malgré lui d’événements dont il n’est pas responsable, pensant être dans ses droits.Cest sans doute pour toutes ces raisons qu’ il écrivit : « L’iniquité n’a pas commencé avec nous, ce n’est pas nous qui y mettrons fin ».
Dès lors, nous pouvons nous demander ce qu’est l’iniquité. Ensuite, l’iniquité est-elle indispensable à la survie de notre monde ? Peut-on, après avoir commis tant d’injustices durant l’histoire, se diriger vers un monde plus juste ? Enfin, mon expérience de la vie me permettrai-t-elle de ne pas commettre d’injustice ?
Premièrement, pour pouvoir définir l’iniquité, qui est une forme d’injustice grave, il est nécessaire de se baser sur l’essence même du mot « justice ». La justice peut être divisée en deux parties : la justice « naturelle » et la justice « conventionnelle ». La justice dite « conventionnelle » est celle qui est définie par l’homme, par sa propre nature. Depuis des centaines d’années l’homme adapte la justice en fonction de la société et de son époque. Il est évident que la justice qui était appliquée au