L'instruction selon condorcet
Né le 17 septembre 1743 à Ribemont en Picardie, Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat est issu d’une famille qui tient son nom de la ville de Condorcet dans le Dauphiné dont elle était simplement originaire. A la mort de son père alors que Condorcet est encore très jeune, sa mère étant « voué à Dieu » l’envoi dans un collège de jésuites à Reims avant d’intégrer le collège de Navarre à Paris où il se montre très brillant surtout en mathématiques. Il est ainsi remarqué par D’Alembert qui le prend comme élève particulier. Condorcet se spécialise ensuite dans les mathématiques et édite un premier essai sur le calcul intégral qui fait sa renommée, ce qui lui vaudra quatre ans plus tard d’être élu à l’Académie royale des sciences.
I- Le plan Condorcet. II- Les grands principes de l’instruction publique de Condorcet. I-
Sous l’Ancien Règime (avant la révolution), l’instruction n’était divisée qu’en deux enseignements :
- L’enseignement élémentaire, était l’enseignement où l’on apprenait à lire, écrire et compter. Il a longtemps relevé de l’initiative privée. L’école était payantes et non obligatoire. Les ecoles etaient peu frèquentées car 85% de la population vivaient dans les campagnes.Les familles les plus fortunées engageaient un précepteur qui instruisait voire même éduquait leurs enfants. À la veille de la révolution de 1789, seuls 47% des hommes et 27% des femmes savaient signer le registre des mariages. Dans la France du nord, 90% des communes avaient des écoles. Dans la France du sud, ce chiffre était de 50%. Elles ne fonctionnaient souvent qu’une partie de l’année.
- L’enseignement secondaire avait pour but principal de commencer la formation intellectuelle des « cadres » civils, militaires et religieux nécessaires au fonctionnement du pays. Pendant longtemps il n’a concerné que les garçons des classes bourgeoises. L’enseignement secondaire était donné dans des collèges tenus par les jésuites.
Les 20 et 21 avril 1792, Condorcet présente