L'intersigne
On aura intérêt à prendre en compte les représentations que les élèves ont du fantastique, le terme étant utilisé dans des acceptions très diverses.
Une première constatation s’impose : le fantastique naît dans un univers qui représente le réel, la réalité quotidienne. C’est le rôle des effets de réel dans notre récit. Dans cette représentation s’introduit une faille, un phénomène étrange. Chaudval modifie la vision du réel
(l. 106 à 119, p. 77-78), le miroir lui renvoyant un paysage maritime. Par ailleurs, l’incendie lorsqu’il est saisi par Chaudval n’a pas la même valeur que lorsqu’il l’est par le narrateur.
Le fantastique de ce récit est engendré par la double focalisation (point de vue du narrateur et point de vue de Chaudval). Le phénomène étrange trouve cependant très vite une explication logique qui permet au lecteur
VÉRA ET AUTRES NOUVELLES FANTASTIQUES 233 de ne pas mettre en cause la réalité représentée. Chaudval est victime d’une hallucination issue de sa folie naissante
(« Le long miroir se déforma donc sous ses yeux chargés d’idées troubles et atones », l. 111, p. 77).
On appellera « fantastique étrange » cette intrusion du surnaturel dans le réel qui s’explique finalement logiquement, ici par la folie du personnage. L’effet fantastique se produit mais trouve très vite son explication rationnelle. • Repérer les unités et les séquences narratives en les justifiant et en leur donnant un titre
– Première unité (l. 1 à 2, p. 25) : citation de la Bible qui relie l’amour et la mort avec commentaire du narrateur
(présent de vérité générale).
– Deuxième unité (l. 3 à 211, p. 25-32) : retour de l’enterrement (« La gêne des premiers jours s’effaça vite »).
• Séquence 1 : l. 3 à 37. Retour dans la chambre de la morte. • Séquence 2 : l. 38 à 56. Analepse 1 : le jet de la clef sur les dalles du caveau (« Vers midi »).
• Séquence 3 : l. 57 à 85. Méditation dans la chambre
(« Et maintenant