L'ocean indien
L’abolition du shogunat en 1867 et de la féodalité en 1868 marque le début de l’ère Meiji. C’est le coup d’envoi d’une vague de réformes radicales, largement inspirées des mœurs et des institutions européennes, dont l’objectif est de rattraper le retard du Japon face à l’Occident. Les japonais manifestent alors un grand intérêt pour les sciences, les techniques et les valeurs occidentales suite à l’entrée en vigueur de la constitution en 1889.Cependant, même si les modèles étrangers occupent une place importante dans la société japonaise, les transformations de la société sont issues du développement de nouvelles institutions. Elles donnèrent rapidement un nouveau visage au Japon. Il devient une grande puissance impérialiste vue de l’extérieur mais de l’intérieur il se transforma en une démocratie parlementaire. Ce processus de modernisation a commencé plus tardivement que la France et l’Angleterre mais selon un rythme plus rapide. Ainsi en Occident et aux Eu cette progression spectaculaire de ce pays endormi provoque des inquiétudes et nourrit le sentiment d’un « péril jaune ».
Le réveil japonais au début du XXème siècle permet-il d’effacer les traces de la tradition pour conduire ce pays à devenir l’égal des pays occidentaux ?
Tout d’abord, le Japon figé dans ses traditions a dû réagir pour se moderniser et permettre à l’économie de se développer, puis l’Etat est intervenu pour assurer une croissance stable/ et ainsi conjurer l’appétit des grandes puissances. Enfin, le Japon s’est précocement étendu marquant ainsi son impérialisme et sa puissance militaire
I. Une Croissance après une réaction moderniste, destinée à libérer le japon de ses traditions
1) Un pays de traditions
• Shogun : général en chef, installé à Edo appuyé par noblesse militaire de 270 seigneurs, les daïmyos (possèdent fiefs, rendent justice, vivent des taxes payés par paysans). Ces derniers entretiennent 500000 samouraïs, métiers d’armes