L'évolution du taux d'investissement
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Source : TEF 2004/2005, p 109
Document 2 : L’effet de levier
« A priori, il est toujours plus rentable d’utiliser son épargne pour dépenser que d’effectuer un emprunt, car cela permet d’éviter de payer les intérêts financiers liés au prêt. Ceci est aussi vrai pour les entreprises que pour les particuliers.
Mais cela est-il toujours vérifié ? En fait, non. Dans certains cas, une entreprise peut avoir intérêt, pour financer son investissement, à s’endetter.
Pour comprendre cela, il faut se mettre à la place des actionnaires. Ils ont placé dans l’entreprise une certaine somme d’argent, en échange de la possession d’une partie du capital. En contrepartie, ils espèrent faire fructifier cette somme. Ils calculent donc le taux de rentabilité financière, égal à : ((EBE – intérêts)/fonds propres)x100. L’EBE mesure l’excédent brut d’exploitation, c’est-à-dire la marge réalisée par l’entreprise par son activité, et les fonds propres représentent le capital effectivement apporté par les actionnaires.
Ainsi, par exemple, si l’EBE d’une entreprise est de 100 000 euros, les intérêts à payer de 10 000 euros, et les fonds propres de 1 millions d’euros, alors le taux de rentabilité financière est de 9%. Cela signifie que chaque actionnaire qui a investi 100 euros dans l’entreprise, va recevoir en moyenne annuellement en contrepartie l’équivalent de 9 euros. Ce taux n’est pas à confondre avec le taux de rentabilité économique de l’entreprise, égal à (EBE/capital permanent)x100, qui mesure quant à lui l’efficacité globale de l’entreprise dans son activité productive, à partir de l’ensemble des facteurs de production utilisés.
Ceci posé, analysons la situation d’une entreprise dans deux cas différents :
| |Cas 1 |Cas 2 |
|Fonds propres |1 million