Lumières Définition
Le mot désigne à la fois une période et à la fois un idéal. La période, c’est le XVIIIème siècle européen. L’idéal, c’est celui de la raison (que Descartes appelait déjà « la lumière naturelle »), mais délivrée de toute théologie, voire de toute métaphysique, c’est celui de la connaissance, celui du progrès, de la tolérance, de la laïcité, de l’humanité lucide. Etre un homme des Lumières, explique Kant, c’est penser par soi-même, c’est se servir librement de sa raison, c’est se libérer des préjugés et de la superstition. D’où la formule fameuse : « sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà la devise des Lumières ». La maxime est d’Horace, elle pourrait être de Lucrèce, et Montaigne déjà l’avait fait sienne (Essais, I, 26, 159), comme Voltaire après lui et avant Kant (Dictionnaire philosophique, article « Liberté de pense »). On voit que les Lumières, en tant qu’idéal, sont de tout les temps. C’est que la superstition et le dogmatisme toujours nous précèdent, et nous accompagnent.

En 1715, Louis XIV laissait pour successeur un enfant de cinq ans, le duc d’Orléans, neveu du défunt roi, assura la Régence pendant les huit années qui suivirent. Louis XV succéda à son arrière grand-père, le Roi Soleil, qui avait fait de la France la première puissance européenne. À la mort de Louis XIV, le Trésor était vide, le peuple était écrasé sous des inégalités sociales et économiques immenses. En réponse à cela, un courant de pensé philosophique va s’installer en France avant de se propager vers le reste de l’Europe : La philosophie des Lumière. Penseurs, scientifiques et écrivains vont exposer leur esprit critique, se donnant pour tâche d’éclairer une humanité plongée aussi bien dans les ténèbres de l’ignorance que dans l’arbitraire politique, aveuglée par les superstitions et le fanatisme religieux autant que par les préjugés moraux. Ce courant des Lumières débute en 1715 et se termine à la fin de l’Empire