l'endettement
Boussaïd : «l’endettement est un mal nécessaire»
Publié le : 20 juin 2014 - Soumaya Bencherki, LE MATIN
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Idriss Azami, ministre chargé du Budget et Mohammed Boussaïd, ministre de l'économie et des finances, hier à Rabat.
Dans la pratique, l’endettement s’avère nécessaire pour poursuivre l’effort d’investissement public et l’amélioration des indicateurs de l’économie nationale. Et comme l’a annoncé le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, la sortie du gouffre passe par l’endettement. Il suffit d’assurer une gestion raisonnable de la dette ainsi que d’améliorer les indicateurs macroéconomiques afin de réduire le taux d’endettement. Dans cette lignée, l’argentier du Royaume s’est montré rassurant concernant la capacité du Maroc à bien gérer sa dette extérieure. Il a promis une stabilité de l’endettement à partir de l’année prochaine ainsi qu’une diminution de la dette extérieure en 2016.
Le ministre défend le retour du Maroc sur le marché de l’euro, qui n’est pas fortuit, compte tenu des conditions favorables qui ont prévalu sur le marché financier international, telles que la baisse du taux directeur de la BCE et la détente des taux de rendement à l’international ainsi que la baisse des spread des Eurobonds sur le MFI. Sans oublier l’amélioration du risque lié au «Credit Default Swap» du Maroc. Sur le plan technique, cette opération a été qualifiée de franc succès vu les caractéristiques de l’émission, comme le coupon ou le taux d’intérêt absolument faible (3,5%) par rapport à ceux fixés lors des précédentes opérations. À cela s’ajoute le taux de rendement estimé à 3,702% servi sur une durée de maturité de 10 ans. Rappelons que ce taux demeure inférieur au taux de rendement de la même maturité sur le marché domestique, qui est fixé à 4,393%. Outre ces indicateurs, l’émission des obligations sur le marché financier de l’euro s’est caractérisée par les profils des souscripteurs. 150 investisseurs étrangers se sont