L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France
Quel rôle les historiens ont-ils joués dans l'évolution des mémoires de la Seconde Guerre Mondiale ?
I- De la libération à la fin des années 1960, une mémoire officielle et sélective
A- La mise en avant d'une France unanimement résistante...
Résistancialisme : mythe développé après la guerre par le général De Gaulle et ses partisans selon lesquelles les Français auraient unanimement et naturellement résisté pendant la Seconde Guerre Mondiale.
1) Une mémoire patriotique au service de l'unité nationale...
Français divisés, 200 000 résistant et 50 000 collaborateurs, Régime de Vichy (Pétain)
A la libération, la priorité de De Gaulle est de faire taire les divisions pour une image patriotique de la France.
Discours de Da Gaulle le 25 août 1944 fonde le mythe résistancialiste.
Dans le discours : Paris s'est libéré d'elle même, avec le peuple. Image d'une France unanimement résistante, pour permettre de faire oublier les crimes de Vichy et de panser les blessures.
2) ...portée par les gaullistes et les communistes.
Gaullistes et communistes sont les deux grandes forces politiques de l'après guerre. Elles contribuent toutes deux au mythe du résistancialiste. Mais ces deux mémoires sont divergentes.
Les communistes mettent en avant les héros de la résistance, ils insistent sur des faits de guerre qui ont touché les communistes. Si on mets des aspects en avant, on cache des mémoires.
B- ...Des mémoires refoulées, gommées voire falsifiées.
1) La mémoire des « vaincus ».
-Soldat morts en 1940 → idée de vaincus
-Les travailleurs du STO → on cache la collaboration de Vichy
-Les « malgré nous » → Alsaciens/Lorrains qui ont participé malgré eux aux opérations Allemande. (Alsace solidaire)
2) La mémoire des déportés raciaux.
Mémoire des rescapés des camps d'extermination : mémoire refoulé car c'est dur d'entendre le récit des horreurs. Aussi, il n'y a pas eu de