L homme inhumain
Le thème de l’inhumanité est entré au coeur des discussions philosophiques après la seconde guerre mondiale, quand les alliés ont découvert les camps de la mort nazis. On a alors créé la notion de "crime contre l’humanité". Cette notion fait encore débat aujourd’hui car elle est, comme la notion d’humanité, intrinsèquement liéeà la notion de humanité. Ainsi, se demander pourquoi l’homme peut-il être inhumain revient à se demander ce qui fait que l’homme est humain. Quelles sont ses caractéristiques essentielles en temps qu’être pensant ? Ces caractéristiques sont-elles universelles ou sont elles liées à une culture, etc.
Problématique : ce sujet pose problème car de deux choses l’une :
* soit la notion d’humanité a un réel sens philosophique et alors celui qui agit de manière inhumaine parvient à renier les caractéristiques fondamentales de l’espèce, ce qui semble a priori contradictoire. * soit la notion d’humanité n’a pas de sens et celle d’inhumanité non plus. Nous tombons alors dans un dangereux relativisme, qui pourrait conduire à tout accepter sous prétexte de respect des différences (culturelles, etc.)
L’enjeu lié à ce sujet est donc anthropologique, car il pose la question essentielle de l’essence de l’homme.
1 - La notion d’humanité a-t-elle un sens ?
La notion d’humanité est-elle même une grande question philosophique : existe-t-il une nature humaine ?
* Selon Rousseau, l’homme dans l’état de nature possède 2 sentiments primitifs : l’amour-propre et la pitié. Cette pitié permet à chaque homme de s’identifier lorsqu’il constate la souffrance d’autrui. L’autre est donc un autre moi-même auquel je m’identifie. Comme je ne supporte pas de ne pas être respecté, je ne conçois pas qu’un autre homme ne puisse l’être.
* Même le criminel a le droit à être entendu et défendu. Chaque individu possède donc des droits au nom de la justice.
* Réciproquement, la théorie