la regle d'or
André Couture, professeur
Faculté de théologie et de sciences religieuses
Université Laval andre.couture@ftsr.ulaval.ca Résumé
Il est plus facile d’affirmer que beaucoup d’éthiques, issues de traditions religieuses différentes, ont retenu cette fameuse règle d’or que de citer les textes qui en font mention. Et même lorsque l’on cite les bons textes, il est encore plus difficile de s’en …afficher plus de contenu…
La règle d’or peut se formuler négativement ou positivement : ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas que l’on te fasse à toi-même; agis à l’endroit d’autrui comme tu désires qu’on agisse à ton égard. Dans les deux formulations, cette règle exige de prendre distance de l’action spontanément conforme à l’intérêt propre, à l’instinct de vengeance ou aux mœurs ambiants, et de se mettre à la place de l’autre — donc d’adopter par un effort d’imagination un point de vue moral.
— La règle d’or ne donne pas d’injonctions concrètes (ne mens pas, ne vole pas); elle a la signification d’un critère de l’action ou de la norme morale juste. À raison de sa simplicité et de son caractère immédiatement plausible, elle est efficace dans l’éducation morale des adolescents. À voir les …afficher plus de contenu…
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DANS L’UNIVERS JAÏN
Le Sûtrakritânga (équivalent sanskrit du terme prakrit Sûyagada) est le deuxième membre principal (anga) du canon shvetâmbara. Il porte sur les doctrines hérétiques et ne semble pas dater d’avant la fin du 5e siècle de notre ère (concile de
Vallabhî). Ce texte a été traduit du prakrit en anglais par Hermann Jacobi en 1895, une traduction qui, depuis, a connu plusieurs rééditions (coll. « The Sacred Books of the East », dirigée par F. Max Müller). Je le cite ici d’après la réédition indienne :
Jaina Sûtras, Part II, Delhi, Motilal Banarsidass, 2004, p. 314.
La première référence est la suivante : « Having mastered the Law and got rid of carelessness, he should live on allowed food, and treat all beings as he himself