les fables de la fontaine
Philippe ROCHER Décembre 2010
Mise à jour : juin 2018 2 3 SOMMAIRE
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE
DIRE, LIRE, ÉCRIRE LES FABLES
I. LIRE LES FABLES I.1. LES VERS ET LES RIMES I.1.1. « Diversité, c’est ma devise » I.1.2. La dimension graphique des Fables I.2. MORALES ET RÉCITS I.3. LA DÉSIGNATION DES PERSONNAGES, ET
AUTRES DIFFICULTÉS LIÉES À LA LECTURE
DES FABLES DE LA FONTAINE …afficher plus de contenu…
Types individualisés, les animaux et les plantes des Fables, sauf lorsque leur nom est traité en nom propre (Sire Rat), ou en titre social (Sa
Majesté Lion) ont été ramenés à la minuscule. Le jeu délicat du poète entre le sens propre et le figuré, le singulier et le général, n’en est, nous semble-t-il, que plus lisible. De ce point de vue, les versions qui mettent des majuscules à toutes les occurrences de
« corbeau » et « renard », ou n’en mettent aucune, sont à éviter. Car si les majuscules importent à
« Maître Corbeau », « Maître Renard » et
« Monsieur du Corbeau », car elles contribuent à l’effet d’ironie du texte en général et du discours …afficher plus de contenu…
Pour terminer, un problème intéressant soulevé par la « langue des vers » dans La colombe et la fourmi. Le plus souvent, dans les éditions de cette fable, presque toutes les occurrences du mot
« fourmi » au singulier présentent un « s », par respect de deux contraintes imposées par les règles de la versification classique: la prohibition de l’hiatus
(la rencontre entre deux voyelles) obligeait d’écrire
« une fourmis y tombe » et « où la fourmis arrive »), et si la Fontaine pouvait écrire « Et dans cet océan l’on eût vu la fourmis », c’était à cause de la règle de la « rime pour l'œil » (ici avec « petits » au pluriel). Dans son souci légitime de modernisation,
Marc Fumaroli a choisi quant à lui de supprimer dans son édition tous ces « s » qui heurtent