L’évolution de la condition ouvrière en france du milieu du xix à 1939
Avec l’industrialisation, née au XIXème siècle, un nouveau groupe social apparaît : la classe ouvrière. Très vite, cette nouvelle classe va prendre conscience de son appartenance à travers ses conditions de vie, son organisation, ses luttes. Comment cette classe sociale prend-elle conscience de son appartenance du milieu XIXème à 1939, veille de la Seconde mondiale ? Dans une première partie, nous verrons que les ouvriers connaissent des conditions de vie et de travail difficiles.
Dans une deuxième partie, nous verrons la manière dont ils s’organisent, notamment à travers leurs luttes.
Enfin, dans une troisième partie, nous noterons une lente amélioration de leur condition, qui reste cependant insuffisante en 1939.
Du milieu du XIX à 1939, la nature du travail des ouvriers change. Ils ne sont plus des artisans mais des ouvriers spécialisés. Ils n’ont plus de qualification, ils possèdent seulement leur force de travail .
Le travail à la chaîne se développe dans les années 1880. Elaboré par Taylor, il s’agit d’une organisation scientifique du travail instaurée dans un objectif de productivité. Grâce à la présence d’une chaîne de production, les ouvriers effectuent une seule opération, simple, répétitive, fatigante, en un temps chronométré.
En 1914, Ford, associe le taylorisme à une politique de salaires plus élevés, leur permettant d’augmenter leur consommation.
En France, cette division scientifique du travail se retrouve principalement dans le secteur automobile.
La condition des ouvriers est très difficile, : la durée du temps de travail est de plus de 11 heures par jour durant la seconde moitié du XIX. La plupart d’entre eux travaillent tous les jours, dimanche compris. Leur salaire est faible, il ne leur permet pas de recourir à tous leurs besoins car une grande partie de celui-ci est destiné à la nourriture. De plus, leurs retraites ne commencent qu’à un