susciter le rire et la comédie
N’est-elle que le pendant de la tragédie ? La poétique d’Aristote ne consacre que quelques lignes à la comédie, et ce, en opposition à la tragédie. Si cette dernière traite des personnes de haut rang, de destins liés aux Dieux, la comédie est reléguée à la bassesse humaine, à ses travers. Aristophane, Plaute, et Terence, pour ne citer qu’eux exploitent le filon de la comédie de mœurs, reprise plus tard par Molière, les personnages sont caricaturés, outranciers, et leurs défauts …afficher plus de contenu…
Shakespeare, en transformant un mythe tragique en comédie, dénonce progressivement tout ceci, en faisant volontairement du trop-plein vers la fin pour que cette critique ne reste pas subtile aux yeux des spectateurs, mais qu’elle se dévoile très clairement. On assiste vraiment à une progression dans le texte, bien que les enjeux principaux soient constants, pour en arriver à la même conclusion : c’est une virulente parodie et critique du théâtre et des classes sociales, en parlant également de l’art poétique, de la peinture, des citations clichées et des topoï de son époque. (Alice Rabourdin, 2016) Plus proche de nous, André Gide reprend le mythe d’Œdipe en 1931. Il est prétexte à des variations humoristiques, sortes de paraboles destinées selon ses mots, davantage à faire « réfléchir », qu’à faire « frémir ou pleurer ». Jean Giraudoux, choisit pour