A « Tout n’est pas politique, mais la politique s’intéresse à tout », déclarait Nicolas Machiavel en son temps, montrant ainsi la prégnance de la politique –et de l’appareil politique- dans la société. Cinq siècles plus tard, force est de constater qu’une telle affirmation est toujours de mise, particulièrement en cette période : la campagne présidentielle a d’ores et déjà commencé, et la bataille pour l’investiture socialiste bat son plein, à moins d’une semaine du premier tour du scrutin, ouvert à tout les Français. Il appert alors que la politique fait partie intégrante de notre quotidien, et du monde qui nous entoure. Le cas de la primaire socialiste, entre autres exemples, souligne le fait qu’en ce qui concerne la politique, nous sommes amenés à faire des choix, ces derniers supposant théoriquement, au préalable, réflexion et discussion, dans l’optique d’un échange d’idées et d’arguments supposé bénéfique, puisqu’enrichissant. Dans ce cas présent, la discussion est donc de mise, ce qui peut nous amener à nous demander si, a contrario, il est des occurrences où indiscutable et politique vont de pair. Y a-t-il de l’indiscutable en politique ?

Notion polysémique, la politique recouvre différents sens. La politique en son sens plus large, celui de civilité ou Politikos, indique le cadre général d'une société organisée et développée. Plus précisément, la politique, au sens de Politeia, renvoie à la constitution et concerne donc la structure et le fonctionnement -méthodique, théorique et pratique- d'une communauté, d'une société, d'un groupe social. La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d'autres ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d'individualités et/ou de multiplicités. C'est dans cette optique que les études politiques ou la science politique s'élargissent à tous les domaines d'une société (économie,