Étude de cas
Stockford, 52 ans, avait été arrêté dans l'opération Printemps 2001, destinée à démanteler les Nomads et leur ancien club-école des Rockers, et mettre fin à la sanglante guerre des motards qui perdurait depuis 1994. Il purge depuis septembre 2004 une peine de 15 ans de pénitencier après avoir été reconnu coupable de complot pour meurtre, trafic de stupéfiants et gangstérisme.
Comme ils l'ont fait avec les trois autres Nomads libérés d'office jusqu'à maintenant, les commissaires aux libérations conditionnelles imposent des conditions spéciales que Stockford devra respecter jusqu'à la fin de sa sentence, en septembre 2019.
Ainsi, Stockford devra demeurer en maison de transition, ne pourra arborer aucune marque à l'effigie d'un groupe criminel, devra fournir ses états financiers, travailler ou suivre une formation à temps plein et éviter tout contact avec des individus ayant des antécédents criminels.
«Vous avez clairement décidé d'adopter le crime comme votre mode de vie, vous avez pris des décisions de sang-froid pour atteindre vos objectifs et il n'y a rien dans votre dossier qui indique que vous avez changé», peut-on lire dans un extrait de la décision du commissaire Louis H. Renault.
« La commission endosse les commentaires du juge voulant que vous soyez un individu violent et dangereux qui ne reculera devant rien pour obtenir ce qu'il veut, la puissance et l'argent », poursuit le commissaire dans une décision de sept pages rendue le 8 septembre.
Le compte Gertrude
Dans sa décision, le commissaire rappelle que Stockford a été vice-président des Nomads, qui commandaient les Rockers, très actifs durant la guerre des motards, et que par sa position, « il était tout en haut de