« Média » est en général la cause de fréquents préjugés qui dénigrent ce terme. « Média » est l’abréviation d’un mot nouveau, né aux Etats Unis en 1923. A cette époque on parlait de « mass médium », « mass médias ». Ce n’est qu’en 1953 que la notion de « mass médias » apparaît réellement dans la langue française. Au fil du temps, elle se développe et c’est en 1983 que le ministère de la communication francise totalement cette expression, processus consistant à parler de média au singulier, et de mettre un «s» au pluriel. Ce terme désignait tout d’abord des moyens de diffusions de masse tels que la presse, la radio puis la télévision. La « masse » se réfère ici à la foule par opposition à l’élite. Dans les années 70, un nouveau sens de « média » voit le jour. On parle alors de l’ensemble des techniques de diffusion des médias de masse et où le média se définit par la transmission de la culture de masse (opposée à la culture d’élite). Dans les années 80, c’est le Larousse qui fait évoluer la notion : « Le média c'est une technique de diffusion de masse de l'information constituant à la fois un moyen d'expression et un intermédiaire transmettant un message à l'intention d'un groupe ». On remarque aussi l’apparition de termes appartenant au même champ lexical. A l’heure actuelle, « média » est définit comme, dans l'acception la plus large, tout moyen de diffusion ou naturel (comme le langage, l'écriture, l'affiche) ou technique (comme la radio, la télévision, le cinéma, Internet), permettant la communication, soit de façon unilatérale (transmission d'un message), soit de façon multilatérale par un échange d'informations.
Francis Balle, professeur de sciences politiques à l’Université de Paris II Panthéon-Assas, a écrit un ouvrage de référence sur l’histoire des médias dans lequel il fait la distinction du « média » en trois points : les médias autonomes (livre, journaux, cassettes, CD-Rom, DVD), les médias de diffusion (radio, TV, cinéma), et les médias de