Être libre, est-ce faire ce que l'on veut ?
Par définition, un prisonnier n'est pas libre dans la mesure où il n'a pas la possibilité d'agir à sa guise. Son emprisonnement est une contrainte qui s'exerce sur sa liberté, notamment de mouvement. Être libre, ce serait donc pouvoir agir sans contrainte. Or, pour agir il faut vouloir. Être libre, ce serait donc faire ce que l'on veut.
Problème : si tout le monde fait ce qu'il veut, alors comme tout le monde ne veut pas la même chose, les désirs de chacun vont entrer en conflit, et seuls les plus forts seront à même de réaliser leurs volontés. Les faibles, càd la majorité, seront contraints par la force et perdront donc toute liberté.
II. L'obéissance à la loi est garante de ma liberté
Afin d'éviter la domination du plus fort, il faut instaurer des lois que tout le monde a le devoir de respecter. Seule la loi me garantit qu'autrui ne va pas empiéter sur ma liberté. Certes, les lois limitent d'une certaine manière ma liberté, mais elles sont légitimes et découlent d'ailleurs dans une société démocratique de la volonté du peuple. C'est donc le peuple qui fait la loi, et en obéissant, à la loi, il n'obéit qu'à lui-même.
Problème : Une liberté qui ne serait pas absolue peut-elle être encore appelée liberté ?
III. Être libre c'est agir sous la conduite de la raison
Faire ce que l'on désire n'est pas faire ce que l'on veut. En effet, on peut vouloir quelque chose que l'on ne désire pas. Être libre, c'est donc bien faire ce que l'on veut, mais pas ce que l'on désire.
Conclusion : Être libre, c'est faire ce que l'on veut dans les limites imposées par les lois et la raison. Une volonté libre n'est pas en effet une volonté qui s'affranchirait de toute barrière. Une volonté est libre lorsque qu'elle est autonome, c'est-à-dire lorsque qu'elle obéit aux lois qu'elle s'est elle-même prescrite par l'usage de la raison, et non lorsqu'elle reste l'esclave des désirs, c'est-à-dire des