Germinal

par

Une violence plurielle

La violence est omniprésente dans Germinal, qu’elle soit verbale ou physique. Elle s’exprime par exemple dans les propos des ouvriers lorsqu’ils évoquent la grève : « il faut que ça pète ». Souvarine, l’ouvrier anarchiste, prône la destruction totale comme moyen d’action. Les actes de violence incarnent l’opposition entre deux mondes durant la grève, qui semblent un temps ne plus pouvoir coexister ; ainsi les ouvriers saccagent, se battent contre les gendarmes, des ouvriers sont tués. La violence met donc à nu une opposition entre les classes sociales, et la force s’avère encore pour un temps être du côté de la bourgeoisie, car pour mettre fin à la grève, les forces de l’ordre interviennent en faveur de la Compagnie des Mines. La violence aura donc servi à donner un impact au mouvement des mineurs, mais elle est aussi responsable de la spirale dans laquelle la grève sombre : elle passe ainsi d’un mouvement de contestation à une déferlante destructrice d’anarchisme.

    « Entré un des premiers, [Jeanlin, le petit frère de Zacharie,] avait gambillé au travers de la cohue, enchanté de cette bagarre, c

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