Le ventre de Paris

par

L'opposition à l'Empire, ou les dangers d'être un opposant à Napoléon III

Émile Zola n’a aucune penchant pour le Second Empire, qui s’est effondré trois ans seulement avant la parution du Ventre de Paris. Le regard qu’il porte sur les mœurs politiques du temps sont celle d’un républicain ; aussi ses sympathies vont-elle à Florent et ses comparses : il est du côté des vaincus du moment.

Quand Florent revient à Paris en 1858, le régime est solide, installé depuis sept ans. L’homme en a subi la brutalité : le coup d’État du 2 décembre 1851 l’a envoyé à l’autre bout du monde, pour y mourir lentement. C’est au pris d’une évasion dangereuse et d’un voyage épuisant qu’il revient clandestinement à Paris. Très vite, il devient un conspirateur, lui qui n’était qu’un professeur râpé et inoffensif, exilé alors qu’il n’a pas vraiment pris part à la réaction contre le coup d’État. C’est la brutalité du régime impérial qui a transformé cet agneau en loup.

Il est auréolé de la gloire d’avoir été au bagne pour raison politique, c’est pourquoi Gavard l’admire. En effet, ce dernier se pique d’être un farouche opposant à l’Empire : il « se posait en homme dangereux » et sa religi

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