Madame Bovary Narrateur Narrataire

MADAME BOVARY, Flaubert Les indications de page données renvoient à l’édition établie, présentée, commentée et annotée par Béatrice Didier, Librairie générale Française 1983, préface de Henry de Montherlant. Question 26 La juxtaposition d’un patronyme et le sous-titre « Moeurs de province » dénote à mon sens le destin du personnage directement lié aux coutumes, aux habitudes, aux mentalités de la province de l’époque. L’héroïne de Flaubert se retrouve entourée de tous les personnages qui

c’est la chute de la nouvelle. Le statut du narrateur Le narrateur peut être absent ou s’adresser directement au narrataire qui est souvent le lecteur, exprimer ses émotions, prononcer un jugement. La narration est à la 1ère personne : narrateur-personnage Il peut être personnage principal, ou simple témoin. Si celui qui dit « je » est à la fois personnage, narrateur et auteur, il s’agit d’une autobiographie. La narration est à la 3ème personne : narrateur extérieur Il semble étranger à l’histoire

chemin dans le monde utilisant la ruse face aux expériences et contraintes matérielles qu’il rencontre. Souvent écrit à la première personne, le roman picaresque est le récit des aventures de ce picaro, suivant de ce fait l’itinéraire du héros-narrateur. Souvent seul, son histoire traduit une réflexion sur la place de l’individu dans la société et à sa liberté face aux déterminismes sociaux. Lesage (Gil Blas de Santillane où le héros est d’origine bourgeoise) et Diderot (Jacques le Fataliste

Autour de la lecture Gargantua, « prologue d’Alcofribas Nasier », Rabelais 1534, 2nd roman de R, après Pantagruel : ø ordre chronologique Q° de la parole du narrateur : dit-il toujours la vérité ? Captatio benevolentia : proximité du lecteur : « tu », complicité d’ivrognerie, « mes bons disciples », « mes amours » => comique => connivence avec le lecteur => « réjouissez-vous » annonce la futur lecture et interprétation Prologue d’un érudit : références culture antique (//Platon

donnent le ton de l’imploration. Le registre pathétique inspire au lecteur des sentiments de pitié et de compassion à travers des détails réalistes, adoption du point de vue des victimes, vocabulaire des sensations et des sentiments, commentaire du narrateur, champs lexicaux de l’émotion, de 9 la tristesse, de la douleur et du regret ainsi que des modalités exclamatives et interrogatives. Des liens existent entre le registre tragique et pathétique quand ils expriment la souffrance : pathétique vient

peut consister à reproduire le r éel : 1. C’est le cas lorsque le romancier s’appuie sur des événements et des p ersonnages historiques pour conduire son intrigue (Vign y, Dumas), sur des faits divers ( Le Rouge et le Noir ; Madame Bovary ; Colomba ) ou sur son propre vécu (Céline,Proust) : dans les trois cas, le personnage romanesque est l’émanation d’individus existant ou ayant existé. Ses actes et ses pensées sont partiellement déterminés par la documentation

et la nouvelle, la fiction désigne l’univers créé par le texte, distinct du monde réel ; l’intrigue* est l’ensemble des actions des personnages. LA NARRATION : le terme désigne la façon de raconter l’histoire ; la narration varie selon le narrateur*, le point de vue*, les destinataires* du récit, l’effet que l’on veut obtenir. L’étude du récit suppose donc que l’on s’intéresse à l’histoire* et à la narration* (• Action et narration, pp. 204-206). ● 2. LES ENJEUX DU RÉCIT LA NOUVELLE

pourrait-il y avoir dans ce cas une quelconque originalité possible. A la base du concept d’intertextualité, on trouve le concept de « dialogisme » chez Bakhtine dans son étude sur le roman. Ce concept désigne le dialogue qui s’établit entre le narrateur, le narrataire, l’auteur, les personnages, les discours sociaux, les genres, etc. et qui doit se trouver au sein du roman afin que celui-ci soit une œuvre de littérature et non un simple bavardage. Il annonce l’idée que tout discours est porteur d’un autre

composition du récit qui, souvent, n'adopte plus une progression linéaire : on privilégie les constructions complexes, le flot incontrôlé du rêve, de la pensée et de la mémoire ou la simple juxtaposition des faits, sans logique apparente. La voix du narrateur, qui assurait une certaine cohérence illusoire, disparaît au profit de la polyphonie narrative, d'une énonciation indéfinie et fluctuante (Sarraute) ou d'une voix à l'agonie. Le roman renouvelle aussi la langue romanesque par l'introduction d'une

son expérience de lecture en s’appuyant sur des souvenirs. * Le narrateur intègre cet aspect dans le roman pour en faire l’explication du comportement postérieur du personnage. On présente des exemples pour expliquer et illustrer l’aboutissement du livre par le livre. Exemple (exemples adoptés par C. Achour): Stendhal, Le rouge et le noir, I e partie, chapitre V, (Editions Laffont p.27 et sq.) Flaubert, Madame Bovary, I e partie, chapitre VI, (Editions Laffont p. 27 et sq.) Vallès