Madame bovary
Les indications de page données renvoient à l’édition établie, présentée, commentée et annotée par Béatrice Didier, Librairie générale Française 1983, préface de Henry de Montherlant.
Question 26
La juxtaposition d’un patronyme et le sous-titre « Moeurs de province » dénote à mon sens le destin du personnage directement lié aux coutumes, aux habitudes, aux mentalités de la province de l’époque. L’héroïne de Flaubert se retrouve entourée de tous les personnages qui composent la société provinciale de l’époque : les paysans plus ou moins riches selon s’ils possèdent ou pas de terres, le notaire, le pharmacien, le médecin, le curé, Hyppolyte, l’aveugle, la mère Rolet. Tous ces personnages forment et sont le reflet, de par le portrait que nous en fait Flaubert, des us et coutumes de la vie de province. Les aristocrates, que l’on entrevoit dans le roman, n’appartiennent pas vraiment au monde provincial car ils représentent pour Emma Bovary la société à laquelle elle voudrait appartenir. Le destin d’Emma aurait certainement été différent si elle avait été placée dans un autre contexte.
Question 28
Les lectures que Emma Bovary a eu pendant sa jeunesse au couvent accentuent chez elle certaines composantes du romantisme:
La rêverie: Emma rêve d’une existence semblable aux thèmes décrits dans les livres romantiques qu’elle a lus lorsqu’elle était au couvent. Le bal chez le marquis d’Andervilliers va nourrir son imagination pour le reste de ses jours.
Elle rêve d’un mari qui l’adore, l’idolâtre et non pas d’un mari avec lequel elle mange sa soupe, un mari qui l’embrasse toujours aux mêmes heures de la même manière (p68)
“les comparaisons de fiancé, d’époux, d’amant céleste et de mariage éternel qui reviennent dans les sermons lui soulevaient au fond de l’âme des douceurs inattendues.” (p70)
“Emma eût au contraire, désiré se marier à minuit” (p58)
“Elle vivait comme perdue dans la dégustation anticipée de son bonheur