Madame Verdurin

4Auparavant, deux autres aspects retiendront notre attention : la mise en place du récit dans lequel on découvre la vision du grand-père du Narrateur d’un Swann amoureux de même que la galerie des personnages, plus particulièrement ceux du salon Verdurin. Ces deux aspects ne sont pas sans rapport avec le double champ comique lié à l’amour et qui tissent des liens avec la fin du récit. La mise en place du récit : la vision du grand-père 5La mise en place du récit dans Un amour de Swann correspond

glisser du côté du comique et remettent ainsi en question la lecture au premier degré de l’amour. Cet article propose un regard sur ces aspects comiques qui concernent la vision que le grand-père du narrateur a de Swann, les personnages du salon Verdurin, le point de vue restreint de Swann qui l’entraîne dans des actions dignes de la comédie, sans oublier la fin du récit en double renversement ironique. Abstract If Swann’s Way by Marcel Proust constitutes a type of reference regarding the description

l’inquiétude, se demande ce que fait Odette, si elle n’est pas en train de le tromper. Odette fréquente le salon des Verdurin, couple de riches bourgeois qui reçoivent tous les jours un cercle d’amis pour dîner, bavarder ou écouter de la musique. Dans un premier temps, Swann rejoint Odette dans ce milieu, mais au bout d’un moment, il a le malheur de ne plus plaire à madame Verdurin et se fait écarter des soirées organisées chez elle. Il a alors de moins en moins l’occasion de voir Odette et en souffre

RÉSUMÉ : Swann tombe amoureux d’Odette de Grécy, voue une passion infinie à cette demi- mondaine au passé mystérieux et sur laquelle ne connait rien ni de sa vie ni de ses activités de la journée. Il fréquente le même salon qu’elle, celui des Verdurins, bourgeois parvenus, de véritables entremetteurs qui forment autour d’eux « un clan » et dont les réunions seront le socle de la relation naissante de Swann et Odette. Ces sentiments ravageurs entretiennent chez Swann le feu de la jalousie et

rencontre aussi les femmes qui sont en fonction de la peinture des mœurs et servent d’un prétexte pour la critique de la vie mondaine de l’aristocratie, la bourgeoisie et les domestiques. Le monde de la bourgeoisie est introduit à travers Mme Verdurin et son petit noyau. Proust, en parlant de ce clan dit que les femmes sont plus rebelles et qu’il est plus difficile pour elles de déposer leur curiosité mondaine. Alors toutes les fidèles du sexe féminin sont rejetées de ce salon où »la sottise se

jour et le porte vers ses camarades (en particulier Daniel Halévy). Deux autres de ses camarades lui font découvrir les salons de la bourgeoisie. Il fréquente notamment ceux de madame Straus (future Mme des Laumes, duchesse de Guermantes) où il découvre Charles Haas qui sera Charles Swann dans son roman, et celui de madame Arman de Caillavet, où il rencontre Anatole, un grand intellectuel, qui aura le rôle de Bergotte dans son œuvre. En 1889, Proust obtient son baccalauréat ainsi que le prix de dissertation

littérature jeunesse : les romans de Marc Twain notamment : Huckleberry Finn ou Tom Sawyer font echo à la volonté de faire l’école buissonnière pour le romancier, favoriser cet echo entre les lecteurs et les personnages est un gage de succès : Madame de La Fayette qu appartient au milieu aristcratique tend un miroir à ses lecteurs qui appatiennent à la meme sté ( de meme que la tragédie racinienne met en scène des aristocrats pour un public d’aristocrates) 2-Le personnage peut également nous

en 1984. Elle adapte son roman et réalise le film du même titre en 1990. Plus rare sur les écrans dans les années 1990, on retient son émouvante composition de femme en mal d'enfant dans Marion, de Manuel Poirier, et son interprétation de Madame Verdurin dans Le Temps retrouvé de Raoul Ruiz. Sollicitée par les jeunes auteurs, elle tourne ensuite avec Laurence Ferreira Barbosa, Christophe Honoré ou Maïwenn, dans Pardonnez-moi

rebute. En revanche, nous pouvons très bien, dans un roman, nous intéresser à des gens dont les équivalents dans la vie ne nous intéresseraient pas du tout. Je connais des Monsieur Homais (1) : dans la vie, je m’en écarte avec soin. Je connais des Madame Verdurin (2) : la seule idée d’aller passer une heure à leurs raouts (3) me fait me réveiller la nuit en poussant des cris d’épouvante. Je connais des Cousine Bette (4) : je cours encore. D’où vient alors que, dans les romans où ces différents personnages

fait la connaissance de la jeune Odette de Crécy, sans pour autant avoir d’attrait pour ses charmes. Cette dernière lui fait incorporer le « clan » Verdurin, sorte de petite société bourgeoise dédaignant les milieux mondains et composée de fidèles (le docteur Cotard) rassemblés autour de Mme Verdurin. Un de ces derniers, le pianiste protégé par Mme Verdurin, interprète la Sonate de Vinteuil qui provoque une vive émotion dans le cœur du héros qui se rappelle alors l’avoir déjà entendue, le compositeur