Toutes Disciplines Sont Restituées Les Langues Instaurées

le souci de remplacer l’éducation traditionnelle ; il raille les méthodes scolastiques, leur formalisme et la paresse d’esprit qu’elles entraînent. Il montre que les études médiévales sont strictement livresques et développent la mémoire mécanique, tout en comprimant l’intelligence. Rabelais exige en échange une profonde connaissance de l’antiquité, car il croit que l’on peut découvrir la vérité morale chez Platon, la vérité juridique dans le droit romain, la vérité religieuse dans les Evangiles et

l’Homme est en possession de capacités intellectuelles potentiellement illimitées et dont la quête du savoir et la maîtrise de diverses disciplines sont les bases. Ces intellectuels sont bien évidemment pour la diffusion de tous les savoirs dont les savoirs religieux car la parole divine doit être accessible à toute personne, quelques soient ses origines ou sa langue. A cette époque des personnages fortunés, que l’on appelait mécène, aidaient, par souci de favoriser le développement des lettres,

« humanisme » est un anachronisme pour la période qui nous concerne (1515-1610). Le terme n’apparaît en effet qu’au XVIIIème siècle. A la Renaissance, il existe bien « l’humaniste » (umanista en italien) qui désigne à la fois celui qui enseigne les langues anciennes et celui qui étudie les humanités (« studia humanitatis »). On définit l’humanisme comme un mouvement intellectuel et culturel de la Renaissance préparé par les courants de la pensée médiévale mais s’affirmant différemment. Apparu au XIVème

| |[...] encores que mon feu pere de bonne memoire Grandgousier |[...] bien que feu mon regretté père Grandgousier eût déployé tous ses efforts pour que je | |eust adonné tout son estude, à ce que ie proffitasse en toute|progresse en perfection et savoir politique, et que mon labeur et mon étude correspondissent | |perfection & sçavoir politicque, & que mon labeur & estude |bien à son désir et même l'aient dépassé

 »  XIX°s: Victor Hugo"Il y a deux manières de passionner la foule au théâtre: par le grand et par le vrai. Le grand prend les masses, le vrai saisit l'individu". Victor Hugo"Le théâtre est un point d'optique. Tout ce qui existe dans le monde, dans l'histoire, dans la vie, dans l'homme, tout doit et peut s'y réfléchir, mais sous la baguette magique de l'art." Victor Hugo“Le théâtre est une tribune.” Victor Hugo, Les Burgraves"Le théâtre doit faire de la pensée le pain de la foule".  Victor Hugo, extrait

1. « Faire ses humanités »   C'est tout naturellement autour de l'éducation que se rejoignent d'abord les humanistes, soucieux de la débarrasser du psittacisme scolastique et de l'ouvrir aux nouvelles branches du savoir. On appréciera dans le texte ci-dessous l'ampleur du programme auquel Gargantua invite son fils, comme à un festin d'où devrait sortir un homme nouveau. | |François RABELAIS (1494-1553)

les luttes religieuses, mettra vite à mal. Le corpus que nous présentons souhaite évoquer ces aspects en quatre textes qui pourront faire l'objet de questions destinées à la lecture analytique ou au commentaire. 1. « Faire ses humanités » C'est tout naturellement autour de l'éducation que se rejoignent d'abord les humanistes, soucieux de la débarrasser du psittacisme scolastique et de l'ouvrir aux nouvelles branches du savoir. On appréciera dans le texte ci-dessous l'ampleur du programme auquel

ce que l’on a appelé un procédé anthroponymique pour désigner un phénomène. Cette figure nous semble de fait révélatrice de la rupture qu’engendre tout rapport au savoir en même temps qu’elle interroge la scolastique dont notre époque est loin d’être libérée, y compris au cœur de la cité savante. « Ainsi donc comme ilz cherchoient, ils le trouvèrent tout roide mort, et sa teste entre ses bras toute sanglante. Lors Eusthenes s'écria : «Ha ! male mort, nous as tu tollu le plus parfaict des hommes !»

Rabelais Gargantua et Pantagruel Titre adopté par l’usage pour désigner le grand roman fantastique, burlesque et satirique de François Rabelais (1494 ?-1553) écrit et publié en plusieurs livres de 1532 à 1564 ; on dit aussi quelque fois Gargantua tout court. Le personnage apparaît pour la première fois dans les Grandes et inestimables cronicques du grant et énorme géant Gargantua, roman populaire d’aventures, paru sans nom d’auteur à Lyon en 1532. Cette œuvre (que quelques-uns attribuèrent à tort

presque de nous donner à voir les faits et gestes des personnages, en ne nous fournissant sur leurs sentiments que des indications très générales. Nous allons montrer le rôle des détails visuels ou concrets dans ce passage de récit en nous consacrant tout d’abord à la place que l’intrigue romanesque accorde à ce lieu, puis à l’importance des regards dans cette scène, enfin à la manière dont l’auteur et l’héroïne utilisent les objets dans ce texte. I-L’importance d’un lieu