29 Ème lettres persanes
I – Critique de l’inquisition
Bien qu'elle ne soit pas nommément signalée, l'inquisition est un symbole d'intolérance. Tandis qu'elle n'existait plus en France, il l'évoque car l'intolérance existe toujours. Les persans emploient le terme "Dervis" (l. 44) car ils ne se connaissent pas le terme de moines.
1) Tribunal ecclésiastique
Les moines sont des juges. On voit que l'on est dans le domaine de la justice grâce aux mots de vocabulaire : "présumé, accusé, innocent, juger, témoignage, sentence, condamner". On a tous les éléments qui montrent que c'est un tribunal de justice religieux.
2) Justice expéditive et arbitraire
La justice est expéditive (l. 53 à 55) où le rythme des phrases est rapide avec peu de subordonnées. "Brûler un homme comme de la paille" fait allusion aux bûchers des hérétiques et montre toujours la rapidité du jugement. C'est arbitraire. "Quand on tombe entre leurs mains" signifie qu'on ne peut s'en échapper si ce n'est d'avoir un chapelet ou un scapulaire ou encore le pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle. Toutes ces périphrases permettent de considérer que nous sommes ou non hérétique. Mais en fait ces preuves matérielles ne sont pas justes car on devrait croire ce que l'on dit. Ce ne sont pas des preuves formelles.
3) Juges
Ils sont critiqués à la fin du texte (l 56). Ces juges ont un dogmatisme car ils ont une présomption de culpabilité. Montesquieu qui avait une formation juridique, reprochait aux juges de faire la présomption de culpabilité alors qu'en général on a la présomption d'innocence. Ils ont donc des préjugés. Ils sont particulièrement stricts et rigoureux, hypocrites (l. 65-68). De plus, ce sont des odeurs très intéressées matériellement (l. 69-70). Tout ceci est rendu crédible du fait de la naïveté de l'écriture car vu et écrit par des étrangers.
II – Une lettre écrite par un étranger
1) Indices de lettres
Les premiers indices sont la date (calendrier