4.48 Psychose de sarah kane (théatre océan nord, natalie pousseur) - critique
L’histoire met en jeu une relation d’amour entre une patiente de psychiatrie et son médecin.
L’aspect le plus frappant de cette représentation est la proximité entre les spectateurs et les acteurs. La salle est disposée comme une salle de banquet, avec deux longues tables de chaque côté, auxquelles les deux actrices sont assises lors de l’entrée du public. De plus, la pièce entière est illuminée, donc à l’inverse du théâtre classique les acteurs peuvent voir les réactions de leur public. Ce rapprochement met mal à l’aise au début et lors de certains passages du spectacle où les comédiennes s’adressent directement aux spectateurs, en les regardant dans les yeux, mais aide le spectateur à se sentir plus proche des actrices. De plus, le sujet est incommode et l’histoire ne laisse le public indifférent, et cette disposition du plateau renforce l’intensité de la réaction du spectateur.
Le jeu des actrices se divise en deux parties : leur jeu vis-à-vis des spectateurs et leur jeu entre elles. Par rapport au public, la proximité est établie par la disposition de la pièce. A certains moments, le spectateur n’est plus un voyeur externe à la pièce mais il impliqué dedans, on se sent tel un personnage muet, adressé par les comédiennes, on est leur confident. Cette impression est surtout due à la proximité physique, mais aussi aux actrices, qui se promènent dans la salle en regardant chaque personne dans les yeux, comme pour leur parler personnellement. Parfois on a envie d’intervenir, tellement on se sent participant dans la pièce.
Lorsque la pièce prenait la forme d’un dialogue, et que les deux comédiennes jouaient ensemble, l’histoire prenait vie. Le duo d’actrice est magnifique, et l’émotion partagée par les deux femmes semblait presque tangible par moments. Chaque