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Mercredi 17 décembre 2014
Supplément Économie 9
MALGRÉ UNE RÉGLEMENTATION RIGIDE
CES ENTREPRISES
ALGÉRIENNES QUI
S’IMPLANTENT À L’ÉTRANGER
Louiza/Liberté
L
a nouvelle réglementation de la Banque d’Algérie ouvre désormais la possibilité aux opérateurs algériens d’investir à l’étranger. La loi sur la monnaie et le crédit consacrait cette liberté. Mais rares sont les sociétés algériennes qui ont pu, ces dernières années, obtenir le feu vert de la
Banque centrale pour s’implanter à l’étranger.
Aujourd’hui, nous avons des pionniers : Sonatrach et Cevital ayant des actifs à l’internationale. Suit un groupe d’entreprises privées qui, depuis plusieurs années, exportent leurs marchandises à l’étranger. Certaines ont déjà leurs comptoirs commerciaux notamment en Tunisie. La nouvelle législation sur l’investissement à l’étranger leur permet d’aller plus loin : prise de participation dans une société à l’étranger, création de succursale, de bureau de liaison.
Bémol, l’Algérie, dans ce domaine, reste très en retard par rapport à ses pays voisins. La nouvelle réglementation consacre en fait une ouverture partielle. Ses conditionnalités, qui manifestent une attitude prudentielle par rapport au risque de fuite de capitaux, de blanchiment d’argent et autres manœuvres irrégulières, restreignent l’éligibilité des opérateurs nationaux au transfert de capitaux destinés à l’investissement à l’étranger. Il faut d’abord être exportateur et avoir cumulé des montants à l’exportation assez conséquents pour
Des opérateurs poussent leurs pions dans un environnement contraignant
PAR K. REMOUCHE
k.remouche@gmail.com
pouvoir saisir des opportunités d’acquisition d’entreprises en faillite à l’étranger.
En dépit des limites de cette réglementation, des entreprises comme NCA et Condor envisagent de s’implanter en
Afrique, en particulier au Soudan et au Bénin. Leur activité d’exportation en Afrique servira de tremplin à leurs investissements sur le continent Noir. Cevital, elle, à