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Le double problème moral – et politique – de justifier, premièrement, pourquoi une transaction devrait être libre à l’intérieur des frontières et non libre si elle est séparée par une frontière, et, deuxièmement, pourquoi il faudrait limiter un processus qui a globalement permis de faire reculer la pauvreté, est souvent contourné par les critiques de la mondialisation, qui mettent en avant l’argument selon lequel la mondialisation altère nos identités locales : elle casse la diversité du monde pour l’homogénéiser et en faire un monde « Mac Do ».
Moins de diversité ?
La mondialisation est un phénomène ancien, qui est à la source de l’essor des civilisations humaines : l’échange crée la valeur. Mais quid de la diversité ? Elle est fondamentale au dynamisme de la vie biologique comme à celui de la vie culturelle. Or, si l’échange entre civilisations ou « cultures » peut mener davantage de diversité à l’intérieur du groupe qui adopte des nouvelles pratiques, il conduit aussi du même coup à moins de diversité entre groupes qui s’empruntent mutuellement des pratiques. La diversité dans le groupe se paie donc au prix de l’homogénéisation entre groupes. Faut-il y voir une catastrophe ?
La question centrale (notamment pour un économiste pour qui la valeur est subjective) est : la diversité pour qui ? Un monde parfaitement morcelé, dans lequel les cultures ne communiquent pas, déploie sans doute une superbe diversité. À ceci près que personne n’en profite, puisque chacun est ignorant des pratiques des autres… La diversité n’y a donc aucune valeur. On pourrait alors arguer que la diversité doit être justement préservée pour que quelque spécialiste, intellectuel « observateur », puisse en profiter et en saisir toute la valeur. On voit