Abolir le salariat, un enjeu stratégique
14 juin 2010
ABOLIR LE SALARIAT, UN ENJEU STRATEGIQUE
Pourquoi l'abolition du salariat a-t-telle disparu des programmes des organisations syndicales et politiques qui se réclament du mouvement ouvrier?
La question demeure entière, même s'il s'agit d'un enjeu stratégique majeur.
Enjeu stratégique, oui, puisque ce dont il est question, c'est fondamentalement de l'existence ou non du système capitaliste, ou plutôt de la sortie ou non de ce système capitaliste.
Marx est parfaitement clair à ce sujet: il n'y a pas de travail salarié sans capital, et il n'y a pas de capital sans travail salarié..
En conséquence de quoi, renoncer à abolir le salariat, c'est également renoncer à abolir le capitalisme!
Je ne sais pas si tous les adhérents de la CGT, par exemple, avaient été informés de l'importance de l'enjeu lorsque un congrès assez récent a décidé de supprimer l'abolition du salariat des statuts, et donc des objectifs de lutte du syndicat.
Toutefois, et pour ne pas en rester à la répétition de formules, il est nécessaire de recourir à l'apport de Marx à l'économie politique.
L'APPORT DE MARX A L'ECONOMIE POLITIQUE
Nécessaire de montrer que toute production de valeur induit l'achat de la force de travail du producteur par le capitaliste, et que cette force de travail possède la capacité de produire plus de valeur qu'il n'est nécessaire pour sa reproduction.
La différence entre la valeur payée de la force de travail ( salaire ) et la valeur réellement produite par cette force de travail est la « plus-value ».
Et c'est l'appropriation indue par le capitaliste de cette « plus-value » qui produit, en s'accumulant, le capital qui reste à la disposition du capitaliste et dont il dispose à sa guise.
C'est en somme ce que dit à sa façon un paragraphe de l'article ci-dessous:
« Le salariat, fondamentalement, est un rapport de soumission économique et sociale qui exprime concrètement que les moyens de production appartiennent à ces