Acquisition avec effet de levier
Dans le cadre d’une acquisition classique, réalisée par voie d’OPA ou d’OPE pour une cible cotée, la valorisation par les approches précédemment décrites constitue une hypothèse de négociation entre l’acheteur et le vendeur, ou un ensemble de références incontournables dans le cadre de la présentation de l’offre au marché boursier, via la note d’information visée par l’AMF.
Lorsqu’un actionnaire, ou un groupe d’actionnaires, souhaitant sortir du capital d’une société, il entreprend, généralement via une banque-conseil, des négociations avec une autre société, soit présente sur le même secteur d’activité, soit sur un secteur dont les produits sont complémentaires et permettent à l’acquéreur éventuel de dégager des synergies de développement.
Dans ce cas, l’acquéreur qui prend le contrôle de la cible et l’intègre dans sa stratégie globale accepte de payer une prime de contrôle ; éventuellement, si l’attractivité de la cible est forte et/ou si la concurrence avec d’autres acquéreurs pressentis est importante, il peut accepter de payer une partie de la valorisation des synergies anticipées.
Depuis l’explosion de la bulle Internet (mars 2000) et la chute des marchés boursiers (la remontée du CAC 40 à 4100 points en 2005 n’a pas permis de retrouver les niveaux de 2000), il est courant de ne pas trouver d’acquéreurs « industriels », y compris pour des cibles qui permettraient à des acquéreurs pressentis d’obtenir une forte relution de leur BPA.
En outre, la concentration de la concurrence qui résulte de la multiplication des fusions et acquisitions réduit les rapprochements nationaux. Ainsi, la Commission Européenne de la Concurrence a contraint Schneider à revendre la société Legrand qu’elle venait d’acquérir.
Dans ce cas, le cédant se tourne vers des fonds d’investissement qui prennent le contrôle de la cible via une société holding de reprise. La valeur de la cible n’est dès lors plus une hypothèse mais une