Acte 2 phèdre
1) Procédés de dissimulation
Tout d’abord, les personnages sont désignés majoritairement par des périphrases c’est-à-dire des expressions ou des définitions qui visent à les nommer en plusieurs mots alors qu’ils pourraient l’être par la simple évocation de leur prénom. Comme par exemple au vers 5 « votre amante » , au vers 6 « compagne du péril » ou au vers 36 « la veuve de Thésée » expressions qui font référence à Phèdre. Hippolyte est quant à lui désigné au vers 34 par la périphrase « Digne fils du héros qui t’a donné le jour ». Cette utilisation de périphrases à la place de l’évocation explicite des noms des personnages crée un effet de flou quant à l’identité des personnes nommées de la même façon que la synecdoque au vers 4 « cette tête charmante ». Cette figure de style qui utilise une partie d’un objet ou d’un être pour le désigner tout entier, en l’occurrence ici la tête d’Hippolyte pour faire référence au personnage. Elle participe à la désignation vague des personnes dont il est question. De plus, la litote au vers 22 « Tu me haïssais plus, je ne t’aimais pas moins » contribue à l’atténuation des sentiments amoureux évoqués, en disant le moins pour exprimer le plus, et de ce fait à la dissimulation de l’aveu. Enfin, Phèdre à plusieurs reprises use de la 3ème personne du singulier pour parler d’elle comme aux vers 8 et 20 auxquels elle utilise son propre nom. Cela crée une mise à distance de Phèdre par rapport à elle-même, voile la déclaration de ses sentiments amoureux pour Hippolyte et retarde donc l’aveu explicite.
2) Le mélange des temps créant une confusion
Plusieurs temps sont présents dans cet extrait. Dans un premier temps, Phèdre emploie le subjonctif plus que parfait, notamment au vers 1 « L’amour