Adaptation Dostoievski
Mais personne ne se doutait, ne pouvait deviner que s'il y avait un homme sur terre qui savait plus que tous les autres que j'étais ridicule, eh bien, c'était moi-même. Et c’est ça que je trouvais le plus humiliant, qu'ils ne le sachent pas - mais là, c'était ma faute j'ai toujours été! si orgueilleux que, jamais, pour rien au monde, je ne l’ai avoué devant personne. Cet orgueil grandissait en moi.
Et je crois que si je m’étais laissé aller à reconnaitre, que j’étais ridicule, même devant n’importe qui, je crois que sur-le-champ, je me serais brûlé la cervelle. Mais devenu jeune homme, malgré cette particularité! monstrueuse qui était la mienne, je suis devenu un peu plus calme, je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce qu’une angoisse atroce s’empara de mon âme, une idée qui me dépassait complétement. J’avais acquis la certitude que rien n’avait d’importance. Que rien n’avait
!
"!
jamais existé, que tout était illusion. Du coup je cessai d’en vouloir aux hommes, je finis même par ne plus les voir. Tout m'était