Administrations publiques et compétitivité depuis le début du XIXe siècle
Introduction
Rapport Gallois sur la compétitivité de l’économie française remis au Premier ministre en 2012 ; mise en garde de la Commission européenne sur la perte de compétitivité de la France en 2013 ; les pouvoirs publics sont attendus sur la question de la compétitivité.
La compétitivité d’une entreprise, d’un secteur ou d’une économie se définit comme l’aptitude à faire face à la concurrence effective ou potentielle. Au niveau micro, la compétitivité d’une entreprise désigne sa capacité à occuper une position forte sur un marché. L’évolution des parts de marché d’une entreprise ou d’une économie constitue un bon indicateur de compétitivité.
Au niveau macro, la compétitivité d’une économie est la capacité de son secteur productif à satisfaire la demande intérieure et étrangère, avec en arrière-plan l’objectif de permettre une progression du niveau de vie des résidents du pays concerné à long terme.
Les pouvoirs publics se sont saisis de la question de la compétitivité avec l’ouverture économique au milieu du XIXe ; la globalisation qui a fait entrer les puissances émergentes dans l’économie de marché et accélère leur rattrapage économique et technologique lui donne une nouvelle importance.
Pourquoi les APU se saisissent-elles d’un enjeu qui semble au premier abord celui des entreprises ? Que peuvent-elles redouter d’une perte de compétitivité ? Que peuvent-elles attendre d’une meilleure compétitivité ?
Ont-elles les moyens d’agir sur la compétitivité des entreprises et avec quelles limites ? Ou bien faut-il considérer qu’il s’agit d’un enjeu surtout microéconomique qui appelle une action sur l’environnement des entreprises ?
Plan : I - En économie ouverte, les APU doivent se préoccuper de la compétitivité de l’économie sous peine de dégradation des équilibres extérieurs, d’endettement et de décrochage économique (A) ; à l’inverse, elles peuvent en retirer des gains en