affaire CALAS
L’histoire :
Le 13 octobre 1761 à Toulouse, à environ dix heures du soir, Pierre Calas, fils de Jean Calas négociant protestant, découvrait le corps de son frère Marc-Antoine. Il était allongé sur le sol de la maison familiale. L’environnement quant à lui ne présentait aucun signe de désordre et la victime ne portait aucune plaie apparente, sauf une trace au cou qui laissait penser qu’elle avait été étranglée.
Le fanatisme et l’intolérance religieuse étaient très présents à cette période. La rumeur enflamme la cité de Toulouse : un meurtre calviniste aurait été perpétré. De suite, pour le capitoul David de Beaudrigue chargé de l’affaire, Marc-Antoine Calas a été assassiné par ses propres parents qui déclaraient sous serment avoir trouvé le cadavre allongé à terre. Mais confondus par l’enquêteur, ils reviennent sur leur témoignage et avouèrent que le soir du drame ils avaient en réalité découvert Marc-Antoine pendu et l’auraient dépendu afin de simuler un meurtre et de cacher un suicide qui l’aurait empêché d’être enterré religieusement. Le père : Jean Calas fut arrêté avec sa famille. Leur mensonge va tragiquement se retourner contre eux et imposer la thèse du meurtre familial : pour l’accusation, Jean Calas protestant intransigeant, aurait assassiné son fils pour l’empêcher de suivre l’exemple de son frère aîné qui avait abjuré la religion réformée pour devenir catholique. Il aurait ensuite maquillé le meurtre en suicide.
Cependant, Jean Calas et son épouse, ainsi que leur fils Pierre, leur servante et un de leurs ami furent jetés en prison. À leur procès, l'écrivain Laurent Angliviel de La Beaumelle prendra courageusement leur défense en dépit de tous les faux témoignages qui s'accumulaient.
Le Parlement de Toulouse condamna Jean Calas, par huit voix contre cinq, à être rompu vif et jeté dans un bûcher. Le malheureux fut exécuté le lendemain, le 10 mars 1762. Ses co-accusés sont acquittés ou bannis.
La Beaumelle lui-même est banni de Toulouse