Affaire gisèle halimi
Gisèle Halimi née le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie, est une avocate, militante féministe et politique franco-tunisienne.
Depuis son enfance elle s’opposait déjà aux différences d’égalité entre les sexes notamment en Tunisie où elle remet en cause ses obligations de fille au sein de sa famille. C'est pourquoi, à l'âge de 13 ans, elle entame une grève de la faim afin de ne plus avoir à faire le lit de son frère. Au bout de trois jours, ses parents cèdent et elle écrira dans son journal intime de l'époque : « aujourd'hui j'ai gagné mon premier petit bout de liberté ».
Elle choisit donc d’être Avocat afin de défendre les valeurs et l’égalité des femmes, elle entre au barreau de Tunis en 1949 et poursuit sa carrière d'avocate à Paris en 1956.
Elle est très souvent engagée dans plusieurs causes militantes, elle milite pour l'indépendance de son pays la Tunisie et aussi pour l'Algérie, elle dénonce les tortures pratiquées par l'armée française et défend les militants du MNA poursuivis par la justice française. Elle cosigne avec Simone de Beauvoir Djamila Boupacha, livre dans lequel elle obtient de nombreux soutiens et la participation de grands noms comme Picasso dont le portrait de Djamila Boupacha figure sur la couverture.
Gisèle Halimi signe le manifeste des 343, est une pétition française parue le 5 avril 1971 dans le magazine ‘’Le Nouvel Observateur’’. C'est « la liste des 343 Françaises qui ont le courage de signer le manifeste « Je me suis fait avorter », s’exposant ainsi à l'époque à des poursuites pénales pouvant aller jusqu'à l'emprisonnement.
Elle fonde en 1971 le mouvement féministe « Choisir la cause des femmes » et milite en faveur de la dépénalisation de l'avortement aux côtés de Simone de Beauvoir et de Jean Rostand. Elle prendra la présidence de cette association à la mort de Simone de Beauvoir.
Au procès de Bobigny en 1972, qui eut une affaire très médiatisé, elle défend une mineure qui s'était fait avorter