Affectivité
C'est dans un contexte relativement indécis, aux frontières entre la philosophie et la psychologie, que le terme « affectivité » apparaît dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec l'équivoque de désigner tout à la fois le pouvoir d'être affecté et le « système » des « affects », lesquels se distinguent des sensations en tant que celles-ci sont exogènes alors qu'ils sont censés être endogènes. L'affectivité suppose donc la distinction entre la subjectivité, en tant qu'intériorité de la psyché, et l'extériorité du monde extérieur.
Le terme « affect » est cependant d'origine plus ancienne, puisqu'il remonte à la seconde moitié du XVIIIe siècle, et semble désigner, plus ou moins indistinctement, le sentiment, l'émotion, voire la passion.
À ce titre, le problème sera toujours de savoir si l'affectivité est un objet ou un événement extérieur – si le sujet est originairement affecté et affectif ou s'il ne l'est ? Quoi qu'il en soit, le concept d'affectivité émerge dans le cadre de l'institution moderne du sujet et de la subjectivité. Dira-t-on, à supposer qu'une « chose » ne commence à exister que quand elle est désignée par un nom ou un concept ?
I / L’AFFECTIVITE
a) Définition
Il dérive en effet du terme latin afficere qui signifie l'aptitude à être touché, et implique une modification subie par ce qui est ainsi « touché ». Il y a dans le concept d'affectivité le concept d'une passivité – ce qui semble justifier son rapprochement avec le concept de « passion » ou de pathos –, et même, en un sens, d'une passivité constitutive du sujet.
C’est l’ensemble des affects, émotions et sentiments éprouvés par un individu dans des situations variées, qui favorisent ou contrarient son épanouissement intellectuel et physiologique.
L’affectivité renvoie à l’impact émotionnel provoqué chez le sujet par les relations qu’il entretient avec lui-même, autrui et le milieu.
On distingue habituellement dans la vie de l’homme trois domaines: l’activité,