L’Afrique doit faire face à deux nécessités : nourrir sa population et exporter. Hormis les deux extrémités (Nord et Sud) du continent, l’activité agricole concerne 70% de la population, signe d’une faible productivité. De plus, en pleine transition démographique, l’Afrique, notamment l’Afrique tropicale, s’enferme dans la théorie malthusienne, avec un taux d’accroissement naturel de 2,4% en moyenne. N’est ce pas là un handicap tant pour nourrir une population de plus en plus nombreuse que pour participer aux échanges extérieurs ? Dans quelle mesure l’agriculture peut-elle assurer les transformations qualitatives nécessaires à ce continent ? Nous ferons tout d’abord un état des lieux puis nous analyserons les efforts de modernisation engagés dans différents pays afin d’établir un bilan et vois les perspectives de cette agriculture.

I/ Les agricultures africaines : unité et diversité

La diversité des agricultures
- En Afrique tropicale, une agriculture extensive peu productive
Traditionnellement, l’agriculture itinérante sur brûlis domine, reposant sur l’utilisation du feu pour détruire la végétation, pratique répandue aussi bien en milieu forestier que dans la savane, cette agriculture correspond souvent aux régions faiblement peuplée. Le brûlis assure la fertilisation et la mise an jachère est donc nécessaire au bout de quelques années (3-5 ans). C’est une agriculture pluviale destinée à l’autoconsommation et donc c’est une agriculture familiale caractérisée par une grande faiblesse technique.
- Les cultures de plantation, héritage colonial
Leur développement est lié à la satisfaction des besoins de l’économie des pays européens, ce qui a d’ailleurs conditionné l’occupation de certains territoires. La seconde révolution industrielle a entraîné le développement de certaines plantations : palmier à huile, hévéa, ainsi que des changements sociaux et politiques en conséquence de ces changements. D’autres produits provenant des plantations forestières