Un peu de son passé
Le passé d'Agrippine fut plutôt agité. Femme fatale elle sait s'y prendre pour duper son entourage. Elle se maria avec Claudius, son cousin. En l'épousant, elle devient « Augusta » puis mère de Néron. A l’oracle selon lequel « Néron règnera mais tuera sa mère », Agrippine réplique par « qu’il me tue, pourvu qu’il règne ». C’est la notion de fatalité racinienne qui trame le déroulement de Britannicus, c’est donc autour de cette notion que se déroule la pièce « La tragédie n’est pas moins la disgrâce d'Agrippine que la mort de Britannicus » (Préface)
Dans la scène 2 de l'acte IV de Britannicus, Agrippine raconte son passé à Néron. Elle a convaincu Claudius d'adopter Néron pour amener ce dernier à gouverner à la place de Britannicus, le fils légitime de Claudius. Une fois son dessein accompli, elle fit tuer Claudius.

Sa personnalité :
Agrippine a l’expérience / le goût du pouvoir. Elle est ambitieuse et calculatrice mais ne se maîtrise pas totalement. A mesure qu’elle perd le pouvoir, elle s’enferre dans une lutte qui mènera Néron à l’éliminer. La mort d’Agrippine est inéluctable donc inévitable, car menacée par l’oracle, elle menace cependant Néron. C’est parce qu’Agrippine soutient Britannicus, et donc est allée jusqu’à menacer de placer Britannicus sur le trône (ses droits sont mieux fondés que ceux de Néron) que Néron décide de faire tuer Britannicus puis Agrippine. Programmées, la duplicité d’Agrippine. vis-à-vis de Britannicus et celle de Néron vis-à-vis d’Agrippine, de Junie et de Britannicus sont des péripéties. Le nœud de l’intrigue est indiqué d’emblée (Acte I, scène 1, vers 21 « Tout s’il est généreux / Mais tout, s’il est ingrat lui (Néron) parle contre moi (Agrippine) ».

Ses actions dans la pièce
Agrippine agi trop précipitemment au début de la pièce. Tout d'abord, elle s'énerve et remet en question l'arrivée au trône dès le début de la pièce, peu après l'enlèvement de Junie. Agrippine se met à chercher comment elle va parler à